Ecritures de lumière : un « roman inachevé »…

Ecriture de lumière-Thermomètre Galiléo coloré2 ©CuriousCat

Pour mon 7ème anniversaire de blog, pas d’article mais une nouvelle page d’écritures de lumière de cette histoire « spectraculaire » qui, à l’instar du livre éponyme de Michael Ende, semble mystérieusement sans fin

Depuis l’enfance, la lumière est effectivement pour moi l’« encre », tantôt naturelle, tantôt artificielle, qui offre à ma spiritualité esthétique un matériau dexpression idéal.

Connecté(e) à vos sens, découvrez-en le condensé photographique et laissez votre sensibilité personnelle faire le reste…

Chapitre 1 – Une rencontre romantique dans la nature

Bébés-gallinules-poules-deau-pornic-juin-2022 ©CuriousCat
Mouettes-Jardindesplantes-Nantes©CuriousCat

Chapitre 2 – Une partie de cache-cache passionnée

Statues-Miroir inversé -Parc de Procé-Déc.20-Nantes ©CuriousCat
Statues-Miroir inversé-Parc de Procé-Déc.20-Nantes ©CuriousCat

Chapitre 3 – Et soudain, l’écriture vivide intuitive…

Ecriture de lumière-Thermomètre Galiléo coloré ©CuriousCat

Puisse la puissance vibratoire lumineuse de ce « vision board » virtuel éclairer notre chemin de vie en 2023… et au-delà.

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Les « Arbristoires » colorés d’Izou



Expo Arbristoires-Héloise ROBIN-IledeVersailles-Nantes-2022©CuriousCat-

Semblables à « des humains du règne végétal« , les arbres sont un symbole vivant d’une double appartenance au ciel et à la terre d’où ils tirent leur équilibre.

Résidence de divinités, source de santé et d’arbitrage, ils font l’objet de nombreux contes, histoires, légendes et de ponctuelles expositions, à l’instar d’« Arbristoires », découverte en novembre 2022, sur l’île de Versailles de Nantes (Maison de l’Erdre).

Comme une sorte de « thérapie forestière », plongez dans le conte « botanique poétique » de Laurent Azuelos et l’univers pictural d’Izou, illustratrice de livres de jeunesse et artiste inspirée.

Il était une fois

« Arbristoires »… une ballade sylvestre, colorée et musicale !

A l’origine de ce « projet 3D », Laurent Azuelos, chercheur botaniste, au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Percevant le pouvoir extraordinaire invisible de 17 arbres communs, par-delà leur banalité apparente, inspiré par les histoires d’arbres celtiques, ce « muziconteur«  passionné a souhaité leur offrir un « espace de parole ».

De l’enregistrement audio, réalisé avec Aurélie Sureau, musicienne, est né l’album « Arbristoires » dont il a confié l’iconographie à Izou, jeune peintre/plasticienne. Tous ses tableaux ont, naturellement, fait germer l’idée d’une exposition parallèle, chaque planche protégée par un plaquage correspondant à l’essence de chaque arbre illustré.

Ecoutons ce « scientifique rêveur » évoquer son projet et, de manière savoureusement poétique, les samares des érables (12:36) : https://aod-rfi.akamaized.net/rfi/francais/audio/modules/actu/20220/DE_VIVES_VOIX_18-05-22_Laurent_Azuelos.mp3?dl=1.

Un voyage naturaliste et artistique

Dans la forêt arc-en-ciel des contes, »Tilleul de sagesse, Noyer de l’oubli, Chêne du père long-nez, Pin guetteur du ciel, Hêtre fou, Aubépine d’amour, Noisetier magique »… nous reconnectent, de manière décalée et sensible, à notre coeur d’enfant. Laissez le charme agir… :

Source : https://www.youtube.com/watch?v=JNe06TLlZi8

Entre rêve et réalité, Nature et Culture, ce surprenant vagabondage poétique vise à nous éclairer sur la relation ancestrale qui lie les hommes à la forêt et développer notre conscience écologique.

Via l’animation d’ateliers complémentaires, durant lesquels les participants composent leurs tableaux végétaux, à partir de fruits, graines, tiges, bourgeons, écorces, feuilles, pétales de fleurs, cailloux, sable, terre, plumes.., Izou contribue aussi à la sensibilisation du public à la nature, par le jeu et le toucher (morphologie des fleurs, de la flore sauvage, écologie, stratégies adaptatives des plantes, utilisation médicinale et/ou culinaire…).

En raison du parfum d’innocence qui se dégage d’Arbristoires, Izou et Laurent Azuelos auraient, à mon sens, une place de choix dans la bibliothèque idéale de l’art naif. On y retrouve effectivement la simplification, l’idéalisation et « la recréation ingénue du réel« , parfois quasi angélique, qui en sont les caractéristiques, selon Robert Thilmany (« Critériologie de l’Art naïf« ).

Cette singulière fraîcheur d’expression doit beaucoup au style coloré et vivant d’Izou, véritable « imagière de l’imaginaire » qui, le regard intérieur ébloui par la Nature, devient enchanteresse.

Pour reprendre les mots de Don Angelico Surchamps, autre critique d’art : « Le dessin reste premier... Mais la couleur a son mot à dire, sans jamais vouloir entrer en conflit avec lui. Elle reste une humble servante, toujours docile à son maître.« 

Qui est donc Izou ?

Héloïse ROBIN, alias Izou, a commencé à peindre tardivement, lors d’un voyage d »un an en Equateur, puis en Australie, Même si son métier initial ne l’y prédestinait a priori pas, elle reconnaît cependant, dans une interview accordée à Ouest-France, en 2014, que sa rigueur et sa conscience professionnelle ont probablement favorisé son bel imaginaire :

« J’ai suivi des études en communication à Roubaix, dont je suis originaire. Mais j’ai toujours eu cette envie de dessin en moi. »

De retour en France, après deux années de dessins et de petits boulots, elle se fait repérer en 2006, sur son site web, par l’éditrice de Thomas jeunesse. « Elle m’a mis le pied à l’étrier. Là, j’ai édité mes trois premiers ouvrages. « 

Ses voyages ont nourri son approche des paysages et de la lumière. Sa fascination pour l’Asie a modelé sa palette et son expression. Aujourd’hui, mélanger les couleurs et créer des images, pour des livres jeunesse, de la papeterie, ou des expos, est pour l’illustratrice un bonheur quotidien.

Dans une démarche environnementale, Izou récupère des morceaux de bois, du métal abandonné, ou des objets anciens, pour les valoriser, de manière créative, grâce aux compétences acquises, en 2009, auprès d’un artisan laqueur de l’Atelier Marilyn Manzagol :

« Je sélectionne mes pièces de bois pour leur caractère, leur histoire ou leur patine naturelle. Le support est traité puis apprêté. La peinture enrobe la pièce de bois à la manière d’un bandeau afin de jouer sur le contraste des matières, entre un bois brut et une peinture à l’aspect satiné voire brillant, lisse et coloré.« 

Expo Arbristoires-Pin-H.ROBIN-Nantes-2022©CuriousCat

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de voir son exposition, fin 2022, il sera possible de la retrouver à Nantes ou dans le cadre d’évènements comme les Echappées Belles, salon des créateurs et métiers d’art en Pays de la Loire.

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Chat va être chouette ©CuriousCat

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Pensez à cliquer sur les liens bleus hypertexte pour découvrir leurs infos cachées

Bulles printanières évanescentes

En dépit d’une fin un peu triste, quelques bulles d’harmonie, tels les cailloux déposés, par le Petit Poucet, dans la forêt sombre où il était perdu. Puisse ce « collier de perles énergétiques » ramener l’espoir et conjurer la « gravité terrestre »

Dôme de bulles de savon-Fontaine Place Royale-Nantes©CuriousCat

Bulles printanières évanescentes

Baignant dans son azur royal, accoudé à son matrah* blanc,

le soleil adresse de grands sourires aux rares passants.

En ces secondes d’or, Printemps nourrit Juin du pain d’espérance,

révélant aux hommes la saveur de vie et sa quintessence.

Bulles de savon-Ile de Nantes(44)©CuriousCat

Tel un phénix immortel, pourpre, incarnat, aurum, la saison

du ver sacrum amène ordinairement des migrations.

Croisée entrouverte, sur un imaginaire eldorado,

l’Ile de Nantes est pourtant calme, Machines au repos…

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Sur les dalles de béton gris, mes pas crient ma mélancolie.

Soudain, une vision fugace, telle une parhélie,

chasse ces réflexions funestes, de manière éphémère.

Nouveau cap pour mon humeur-girouette… hors des vents contraires.

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Arlequin sans masque ni costume, un maître-savonneur

guette le plaisir sans fin des enfants, de son oeil rigoleur.

Pour garder l’éternel bonheur, de ces boréales aurores,

leurs mains recueillent les gouttes telle la coupe de Pandore.

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Comme une chimère enfourchant un serpent de mer coloré,

La quenouille magique plonge dans les vagues irisées.

Onduleuses, tel un cygne dansant avec lumen, les bulles

iridescentes sautent dans leur élastique pellicule.

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Sous le souffle d’Eole, les oiseaux-rêves aquarellistes

se couvrent de vives teintes arc-en-ciel impressionnistes.

Hélas pour tous, paradis retrouvé, aussi vite perdu…

les bulles éclatent subitement, tel un instable obus.

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(*) Mot arabe signifiant matelas.

Site rezéen de la Morinière : un chemin bleu au bout d’une coulée verte

« Les odonymes, dont les noms de rues, constituent une source d’information précieuse sur l’histoire, la culture et les pratiques langagières. Ils sont souvent perçus comme des entités stables (Barberis et al. 1989 : 63), témoins de l’histoire passée ».

(Jeanne Gonach, Pratiques de redénomination des rues à Vitrolles, ©Presses Sorbonne Nouvelle, 2007)

Alors que je surfais récemment sur le web, à la recherche d’un lieu de promenade, à Rezé (44), commune limitrophe de Nantes, au confluent de la Loire et de la Sèvre Nantaise, le site de la Morinière attira mon attention.

A la faveur d’une « échappée de soleil » (Colette, La Vagabonde,1910, p. 41), je partis donc découvrir ce lieu pour en savoir plus. Au bout du sentier de randonnée verdoyant… un « Chemin bleu« .

Après un rapide déplacement interurbain, arrêt Gare de Pont Rousseau, terminus de la ligne de tram 2.

Quelques minutes de marche et, soudain, comme l’armoire magique de Narnia, un univers coloré insoupçonné, bien réel cependant, loin de tout fantasme cinématographique.

 

La campagne en ville : le silence et le calme remplaçant le brouhaha, l’ombre et la fraîcheur succédant à la lumière éblouissante et la chaleur, la Nature effaçant l’odeur des pots d’échappement, ainsi que la grisaille bétonnée et goudronnée…

Au-delà de ce portail invisible, le sentier de promenade Saint-Wendel, bordé de platanes imposants (dont plusieurs bicentenaires), d’ormes, de chênes…

Le long de la Sèvre, la ripisylve joue un rôle écologique majeur : maintien des berges, habitats écotoniaux, épuration des polluants, écrêtage des crûes, restauration des linéaires, biodiversité faunistique et florale : orchidées sauvages « épipactis à feuilles d’hellébore », angélique des estuaires, scirpe triquètre ; rousserolle effarvatte (fauvette aquatique), crapaud accoucheur, bécassine des marais (petit échassier)…

Depuis 2002, pour préserver cette zone Natura 2000, de manière durable, la ville maintient 18 hectares de prairies humides, entretenues par des aurochs reconstitués, des vaches nantaises, des Higlands Catle et des ânes.

Au bout du corridor végétal.. le parc de la Morinière, jardin botanique ouvert au public en 1977, après son rachat, à l’état de ruines et de friches, en 1973, par la ville de Rezé (842 500 francs).

Joliment paysagé, il comporte différentes plantes de terre de bruyère, de fleurs (dont 300 types de camélias, 150 rhododendrons…), 300 espèces vivaces ainsi que plusieurs arbres remarquables (séquoïas, ginkgo biloba, sophora pleureur).

Une palette de couleurs multiples qui a donné l’idée à un peintre bénévole d’organiser des cours hebdomadaires gratuits : vert dominant, avec des tons variés (jaunâtre, pour les orchidées sauvages « épipactis à feuilles d’hellébore » ; lierre, plus foncé), or (comme les jolis boutons éparpillés dans l’herbe), violet (ageratums) ou blanc (angélique des estuaires), roussâtre (épilets de la scirpe triquètre)…

Patrimoine industriel-parc de la Morinière-Rezé(44) 2022©CuriousCat

Un poumon vert où l’inspiration succède à la respiration, les mots accrochés aux plumes des oiseaux tombées sur le sol… Ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=_eP08vDq5A4 (3:58).

Des indices couleur argile rouge…

Au détour d’une allée, plusieurs édifices en briques rouges rompent l’harmonie sauvage de l’espace. Témoins patrimoniaux anthropiques, d’un passé industrieux, ils interpellent le visiteur sur l’histoire de ce domaine.

Derrière le parc de la Morinière, la proximité du pont et du port* éponymes, amenait une activité fluviale importante qui a facilité le développement du site de la Morinière (contrebande de tabac des pêcheurs-monnayeurs, bateaux à faible tirant d’eau descendant papiers et tissus fabriqués le long de la Sèvre, maraîchage, transport de tonneaux de muscadet ou d’eau de vie, de denrées d’épicerie telle la farine, matériaux de construction, foin, productions industrielles, embarquement de passagers, dont les ouvriers, sur les « Hirondelles » pour aller à Vertou ou Pont-Rousseau…).

(*) Aujourd’hui quai Léon Sécher-cf ci-dessous.

Successivement dépôt de poudre, de la ville de Nantes, manufacture royale d’engrais, sous Louis XIV, le site de la Morinière a été transformé plusieurs fois au XIXe siècle :

. en 1837, Thomas Dobrée fils crée, avec ses associés Charles Bonamy et Gustave de Coninck, la première savonnerie française important l’huile de palme jaune de la côte occidentale d’Afrique, via les anciens circuits commerciaux de la traite négrière (méthode moins coûteuse que la saponification marseillaise). L’entreprise fermera 10 ans plus tard.

. en 1848, Henri Suzer, qui possède déjà une autre usine Quai de Versailles, à Nantes, y installe une tannerie-corroierie pour fabriquer des chaussures, semelles en cuir et, lors de la guerre franco-allemande de 1870, des guêtres destinées aux soldats des forces armées.

Aujourd’hui, le belvédère du parc et « le Petit Choisy sur Sèvre« , belle maison de maître, qu’il fait construire vers 1875, témoignent encore de cette activité florissante jusqu’à sa mort, en 1879.

. en 1894, la Société Nantaise de produits chimiques rachète le site en déclin à son fils. Deux hautes tours, en briques rouges, marquées des initiales « S.N. » de l’entreprise, sont érigées.

Perplexe,  je cherchais vainement des explications, in situ. Ma rencontre fortuite, avec un habitant de ce quartier rezéen, me donna finalement la clé du nom énigmatique de cette rue située au bout du quai Léon Sécher. Une surprenante histoire…

Rêve bleu ou héritage empoisonné ?

L’usine « S.N. » fabriquait des « bleus », colorants contenant du cyanure (du grec κυανός / kyanos « bleu »), utilisés pour l’extraction de l’or. Plus que le bruit, la fumée, les cris et les odeurs, leur caractère polluant provoquait régulièrement la colère des lavandières.

En 1905, une terrible explosion frappa l’usine, détruisant l’une des deux cheminées. L’épais nuage de fumée et les poussières cyanosées, projetées dans la Sèvre et aux alentours de la Morinière, marqueront les murs (notamment ceux du parc), les rues… autant que les esprits.

Traces de cyanure bleutées sur le mur d’enceinte du parc de la Morinière-Rezé(44)-2022©CuriousCat

« Mémoire des familles des riverains, Marie-Françoise Artaud, raconte ainsi, en 2010, sur le site web de la ville de Rezé :

Un énorme nuage de fumée bleue s’est répandu tout au long de la rivière jusqu’au village de la Chaussée. Sur toute la partie qui n’était pas habitée, le chemin est resté coloré très longtemps, à tel point qu’on l’appelle depuis « le chemin bleu.

Après la Première Guerre mondiale, l’usine cessera de fonctionner. Néanmoins, plus d’un siècle après cette catastrophe industrielle, des traces bleutées des projections de cyanure demeurent encore visibles, en particulier au printemps.

En dépit de sa couleur attrayante, il me semblait nécessaire d’évoquer cette toxicité durable pour réfléchir et œuvrer collectivement pour notre avenir.

Scénario dramatique de l’Anthropocène, l’histoire singulière du « Chemin bleu » illustre effectivement, de manière pigmentée, les conséquences néfastes de l’activité de l’homme sur son environnement, en particulier depuis l’âge d’or industriel…

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« Satoris » photographiques colorés…

Effet de lumière-Cascade du jardin extraordinaire de Nantes©CuriousCat

Pour cette nouvelle année, qui marque mon 6ème anniversaire de blog (26/01), ma plume demeurera au chaud, sous son édredon virtuel (1).

©CuriousCat

Parce que les fulgurances photographiques constituent, néanmoins, une forme d’écriture spirituelle, je vous propose d’explorer le monde via mon prisme singulier.

Amateurs d’insolite, bon vagabondage dans cette « altérité épiphanique » du « dehors et du dedant »…

Zora-JardindesPlantes-St Nazaire-(44)©CuriousCat
Ponti-Jardin des Plantes-Nov.2021@CuriousCat

Et pour conserver le sourire en 2022…

Humour urbain-Pornic©CuriousCat

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(1) En arrêt-maladie, depuis fin septembre 2021 et, provisoirement, testée positive au Covid. 😦

Les « Arbrassons » de José Le Piez : un art atypique !

Sculpture sur bois-José Le Piez-Abbaye de Bon Repos(35)©CuriousCat (photo initiale J.Le Piez)

Grâce à différentes cellules nerveuses, situées à l’extrémité de leurs racines, les arbres communiquent olfactivement, visuellement et électriquement. Si certains scientifiques, qui s’intéressent à ce langage élaboré, ont démontré ces capacités neurobiologiques végétales, d’autres passionnés ont mis en avant celle de produire des sons, jusqu’à créer d’étonnants supports.

De sculpteur d’arbres en « sculpteur de sons, José LE PIEZ, s’est ainsi transformé » en « artiste interactif« . En 2006, son invention des « Arbrassons  » a même officiellement été référencée par la National Gallery de Washington et la bibliothèque d’Ottawa.

Découvrez, avec moi, ses « idiophones à bois frotté« , affectueusement surnommés « instruments à caresses« , présentés à l’Abbaye du Bon Repos (35), du 01/04 au 31/10/21.

Sculpture sur bois-José Le Piez-Abbaye de Bon Repos(35)©CuriousCat (photo initiale J.Le Piez)

Emblèmes symbiotiques du monde, par l’unité fondamentale de ses trois plans (souterrain, terrestre et céleste), les arbres fascinent José LE PIEZ depuis l’enfance. Sur le terrain, l’héritage familial (grand-père forestier, père artiste et professeur des Beaux-Arts), l’a rapidement amené à vouloir les sculpter, après les avoir élagués, pour la mairie de Paris.

En juin 1997, alors qu’il exposait dans une galerie de la capitale, au Faubourg des arts, il a découvert qu’une des sculptures, sur laquelle il passait la main, chantaitInterviewé par le journal Le Monde, voici ce qu’il raconte en 2018 : « Il faisait très chaud, comme aujourd’hui. Lorsque j’ai posé la main sur l’une de mes sculptures, une envolée d’oiseaux a jailli d’entre mes doigts.»

Arbrassons-J.Le Piez-Abbaye de Bon Repos(35)©CuriousCat (photo initiale J.Le Piez)

Bien que les Arbrassons ne correspondent à aucune catégorie d’instruments répertoriés (ni à corde, ni à vent, sans caisse de résonance), certains ethnomusicologues du Musée du Quai Branly, leur ont trouvé des similitudes avec le ‘Livika » ou « nunut« , tambour à friction de Papouasie-Nouvelle-Guinée funéraire, imitant la voix de l’âme des morts, utilisé rituellement pour demander une répartition des richesses des défunts, juste et équitable.

Par ailleurs, leurs infrasons évoquent aussi les croyances des chamans des forêts primaires amérindiennes, à l’instar de Davi Kopenawa qui déclarait à l’ethnologue Bruce Albert, au début des années 2000 :

« Les esprits oiseaux qui viennent apporter leurs chants de pouvoir aux chamans vont les apprendre de l’arbre à sons. » (La Chute du ciel. Paroles d’un chaman Yanomami , Plon, « Terre humaine », 2010)

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Le magnum opus de Carpo

Le magnum opus de Carpo

Automne-Bonnets d’évêque (fusain d’Europe) ©CuriousCat

Sur le carrousel des saisons, l’été a dû céder son tour.

Souvenir hédonique, il reste assis sur les bancs des mémoires.

Poète affranchi, le soleil poursuit son voyage au long cours,

Sa plume indienne confiant au ciel ses belles histoires.

Couleurs d’automne-Jardin des Plantes-Nantes©CuriousCat

De nos heures célestes, Carpo est désormais la gardienne.

L’ordre de la Nature, soumis à sa grâce flamboyante,

Parfois masqué, par de matinales vapeurs ambrosiennes,

Démontre aux hommes ses lois divines, de manière charmante.

Automne 2021-Voyage à Nantes©CuriousCat

Cheveux roux cascadant sur sa robe mordorée et vineuse,

La déesse automnale nous offre son beau spectacle annuel.

Pour réussir ce magnum opus, quête très ambitieuse,

Elle use de teintes magiques et d’un secret rituel.

©CuriousCat

En livrée à sequins cuivrés, les arbres sont en valeur.

Stoïques mannequins d’un sylvestre polyptyque diapré,

Passant du vert au jaune-orange et d’autres sanguines couleurs,

ils sont, par leur parèdre, lumineusement transfigurés.

Couleurs des feuilles d’automne©CuriousCat

En se penchant sur les miroirs d’eau creux, devenus leur tombeau,

les dieux savent, qu’après le requiem, l’hiver va arriver.

Bientôt, les feuilles sépias, soulevées par le vent-plumeau,

flétries sur le sol, formeront un riche compost nourricier.

Automne-Parc de Procé-Nantes©CuriousCat

Au printemps, les pampres des vignes et les bois, en crêpe grège,

réchauffés par les vifs feux d’Hélios, seront soignés des pluies.

Thallo, de la couronne nymphéale, aura le privilège,

fructifiant, après sa sœur, cet éternel nectar de vie.

©CuriousCat

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Les « Folies Siffait » : une bizarrerie aux couleurs passées

Une semaine avant la 38ème édition des Journées du patrimoine, l’occasion m’a été donnée de redécouvrir « les Folies Siffait« , insolite labyrinthe de ruines, aux murs de schiste ardoisé, et de végétation, situé sur un éperon rocheux, en surplomb de la Loire, dans la commune du Cellier (Loire-Atlantique).

Par ses « emplacements contradictoires », ce lieu magique de 3 hectares, né de l’imaginaire de Maximilien Siffait, au XIXème siècle, monument historique depuis 1992, illustre pertinemment le concept d' »espaces autres« , évoqué récemment.

« Un jardin extraordinaire« , comme aurait dit Charles Trenet

Folies Siffait-Le Cellier (44)©CuriousCat

Les Siffait, père et fils

Même si la paternité de cette œuvre est principalement attribuée à Maximilien Siffait, son fils Oswald a hérité de sa créativité. Qui étaient donc ces « architecteurs de Nature » ?

Né en 1780, à Abbeville, dans la Somme, Maximilien Siffait était Receveur Général dans l’administration des Douanes, à Calais.

En 1815, lors d’un voyage d’affaires, ce Bonapartiste découvre Nantes et les bords de Loire. Un an plus tard, lui et son épouse, Marie-Louise Jourdan, acquièrent le domaine de la Gérardière (manoir et terres attenantes) et s’y installent avec leurs enfants, Jeanne-Louise (1811-1830) et Oswald (1816-1877).

Veuf, depuis 1819, il lègue le domaine à son fils, en 1836, après la mort de sa fille.

Passionné d’arboriculture, et de plantes exotiques, Oswald Siffait poursuit l’œuvre de son père jusqu’en 1845. Opposé à la construction d’une voie de chemin de fer Nantes-Tour (aujourd’hui Nantes-Paris), qui ampute son jardin de 2 terrasses, il part vivre à Nantes où il mourra en 1877(*).

Folies Siffait-Le Cellier (44)©CuriousCat

Un chantier d’une quinzaine d’années

Autodidacte, Maximilien Siffait a conçu et fait construire son jardin, en y ajoutant divers éléments architecturaux en pierres sèches : tourelles, escaliers, niches, belvédères, une trentaine de terrasses, appuyées sur des murs (dont certains dépassant les 10 m de haut), réalisées du bas vers le haut, sur 70 mètres de dénivelé.

Les trous ayant servi de point d’escalade (échafaudages), pour monter les matériaux, jusqu’à ces terrasses en hauteur, demeurent d’ailleurs parfaitement visibles :

Folies Siffait-Le Cellier (44)©CuriousCat

Débuté en 1816, le chantier sera arrêté en 1830, à la mort de la fille du créateur.

Racheté en 1986 par la commune du Cellier, le site a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, en 1991, au titre des parcs et jardins. Il appartient au Département depuis 2007.

Un site patrimonial remarquable et fragile

Au-delà du bâti, c’est l’ensemble de cette zone naturelle unique, des « coulées et côteaux de Mauves et du Cellier », qui doit être préservé. Les Folies-Siffait font effectivement partie du « Verrou du Val de Loire » proposé au classement de l’Unesco : http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-classement-du-verrou-du-val-de-loire-a4753.html.

Dès l’entrée, la voûte végétale, ajourée par de grandes branches, confère au site un air de carène de bateau inversée, propice au voyage imaginaire.

Outre des arbres remarquables (cèdres de l’Atlas, tilleuls à grandes feuilles, sorbiers des oiseleurs, chênes vert, catalpas, araucarias, marronniers, cyprès du Colorado, paulnias…), les Folies Siffait comptent une faune (écureuil roux, sittelle torchepot, pic-épeiche…) et une flore particulièrement rares, dus à Oswalt Siffait.

L’œuvre ambigüe d’un « amateur romantique »

Faute d’archives, les motivations de Maximilien Siffait demeurent, aujourd’hui encore, incertaines :

  • point d’accostage pour les navires de la compagnie fluviale de son frère « Siffait et Vince » (escale ente Nantes et Ancenis) ?
  • acte philanthropique visant à procurer du travail aux artisans et ouvriers locaux (hypothèse des membres de la société archéologique, au début du XXe siècle)2 ?
  • volonté d’entretenir la ‘Parfaire harmonie » (symbolique de la loge franc-maçonne à laquelle appartenaient ses père et grand-père, ainsi que ses deux frères) ?
  • influence culturelle et goût de l’époque Régence pour les jardins aux références orientalisantes (kiosques orientaux, pagodes chinoises et mannequins de cire)3 ?
  • évocation de l’italie, chère au cœur de Maximilien Siffait ? Dans son livre « Les Folies Siffait, un empire pour une demoiselle« , paru en 1999, J.G. Bouchaud écrit ainsi : « Des photographies en noir et blanc et couleurs évoquent ce site faisant parfois songer aux gravures de Giambattista Piranèse. Un plan permet de retrouver les différentes scènes le composant comme le Belvédère de Mme Siffait, le Siège de l’homme seul, le Mausolée du néant, les Oasis de fraîcheur, les Escaliers en cascade… ».
Folies Siffait-Le Cellier (44)©CuriousCat

ou, plus prosaïquement :

  • expression de sa passion amoureuse ?
  • volonté de faire plaisir et laisser un héritage unique à sa famille ?
  • lien entre sa demeure et la Loire ?
  • quête esthétique et romantique ? Cette analyse est celle partagée, en 1998, par J.P. Leconte, architecte du patrimoine, dans son ouvrage sur les Folies-Siffait.
La Loire, depuis les Folies Siffait-Le Cellier (44)©CuriousCat

Des  » arrangements de la nature « , ostentatoires et colorés

D’après J.P. Leconte (4):  » Il est vraisemblable que le site fut, au départ, totalement enduit et recouvert de badigeons colorés dans la palette ocre jaune, rouge brique et gris « .

Dans « Panorama de la Loire, Voyage de Nantes à Angers » (Nantes, Mellinet-Malassis, p.34 et 35), il est aussi question, en 1829, de « pavillons, kiosques, terrasses, escaliers rouges, bleus et jaunes« .

Quelques vestiges témoignent des parements (dont la façade d’un petit temple), ainsi que des peintures en trompe-l’œil, qui ornaient les façades (https://www.dailymotion.com/video/xhwm2b, 1:26 à 1:50), l’ensemble ayant suscité, à l’époque, plusieurs critiques acerbes (passants, chroniqueurs, etc).

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Fata Morgana : un mirage chromatique ?

Thomas Chkp & Cindy Belaud-Expo Fata Morgana-Nantes©CuriousCat

En référence à la fée Morgane, la « Fata Morgana » est un phénomène optique naturel qui désigne une superposition de mirages supérieurs et inférieurs.

Plusieurs fois utilisée dans le milieu culturel (cinéma, littérature…), l’expression a été reprise par une quinzaine d’artistes de l’atelier KraftHouse qui avaient investi l’espace alternatif nantais Pol’n.

L’exposition « FATA MORGANA » se voulait une « invitation au mystère… au baroque, mais surtout à l’inhabituel ». Initialement prévue du 28/05 au 19/09/21, elle a néanmoins été provisoirement suspendue, 3 mois après son vernissage, en raison des mesures gouvernementales liées au passe sanitaire.

Alors, hallucination collective ou mirage chromatique ? L’arrêt sur images, réalisé dans cet « ailleurs d’élection », devrait permettre la mise au point...

Pedro/Smoka-« Mirage »-Expo Fata Morgana-Nantes©CuriousCat

Sans l’œuvre colorée de Pedro et Smoka, illuminant le porche, je n’aurais pas nécessairement découvert cet espace expérimental pluridisciplinaire situé au fond d’une cour, au 11 de la rue des Olivettes (quartier Madeleine/Champs de mars de Nantes).

Aujourd’hui propriété de la Ville de Nantes, Pol’n est co-géré par 13 associations (liste détaillée sur https://pol-n.org/poln/).

Au fond du local, les bannières « Haut et fort » d’Hélène Burel, la Petite Henry et G. évoquent d’ailleurs, de manière sous-jacente, le passé de l’ancien Office des Papiers Peints (OPP) mais aussi l’artisanat durable, la liberté d’expression aussi poétique qu’engagée…

Hélène Burel/La Petite Henry/G-  » Haut et fort « – Expo Fata Morgana-Nantes©CuriousCat

La référence à l’OPP, se retrouve aussi dans les drapés solaires, évoquant à la fois la nappe vichy, de quelque pique-nique psychédélique, et le décor en toile de Jouy d’un singulier cabinet de curiosités…

Derrière l’humour, et l’esthétisme fluo cyan, magenta et jaune, la scénographie de l' »Armada Armadillidium« , de Rathür, met en relief la symbolique des cloportes, seuls animaux capables de se déplacer sous une surface sans lâcher prise.

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Bretagne : les couleurs du bonheur…

 » Loin des yeux, près du cœur  » dit-on parfois.

Même si mon séjour dans les Côtes d’Armor (22), en passant par le Morbihan (56) aura été court, cet été, je feuilletterai l’album-photos, de ce paradis breton, comme un livre-vitrail où chaque couleur raconte le bonheur de vivre...

Ile de Bréhat-Phare du Paon©CuriousCat
Ile de Bréhat-Guetteur du phare du Paon©CuriousCat
Ile de Bréhat (22)-Veilleur du phare du Paon©CuriousCat

Jeu de lumière-Vitrail de Gouareg (22)©CuriousCat
Champ de flers-Abbaye de Bon Repos (22)©CuriousCat
Pont-Abbaye de Bon Repos (22)©CuriousCat
Pont2-Abbaye de Bon Repos (22)©CuriousCat-
Pontivy (56)©CuriousCat

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A Nantes, expo urbaine sauvage, « Pour l’amour de l’art »

Physalis-Expo-Pour l’amour de l’art-Fév.21©CuriousCat

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! «  Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Légende amérindienne

Privés de projets, et de visibilité, depuis le début de la crise sanitaire Covid, plus de 50 artistes, se sont mobilisés pour faire du centre-ville, et de l’île de Nantes, une galerie à ciel ouvert.

Studio Katra – Pour l’amour de l’art©CuriousCat

Pied de nez aux institutionnels, et nantais sidérés par le contexte actuel, l’expo « Pour l’amour de l’art » a été ouverte le 15 février 2021, jour de la St Valentin (fête commerciale « essentielle », selon le gouvernement).

Durant ce « road-trip » urbain, près de 200 œuvres ont été librement affichées, collées sur des murs, mobiliers urbains et supports divers.

Sur les rivages du cœur, découvrons cet éphémère et « colibriesque printemps des arts »

Pourquoi cette expo sauvage ?

Dans le choix de son nom, comme celui de la date d’ouverture de l’évènement, ce collectif tenait, ironiquement, à partager sa précarité et sa détresse (revenus et aides aléatoires, liés à la vente de leurs œuvres…).

Comme leur oiseau-mouche emblématique, ces « colibris » doivent, littéralement, pouvoir « se nourrir de leur art », ainsi que l’évoquent, symboliquement, les « Petits LU » de Physalis (artiste découverte lors de l’expo « Golden Age »).

Plus sensiblement, l‘expo visait aussi à rappeler la force vitale de leur travail, pour eux-mêmes, et en tant que bien commun créatif.

Cette force créatrice semble l’essence artistique même, i.e., de manière ambivalente : besoin inconditionnel d’exister par soi-même, mais avec une reconnaissance populaire et hors des « contrôles » institutionnels (transposée sur le plan physique, cette pirouette comportementale est d’ailleurs analogue à celles de leur animal-totem …^^).

Sans comparaison avec l’histoire d’amour du film américain éponyme, de 1996, « Pour l’amour de l’art » s’appréhende comme une narration romantique, au sens culturel du XVIIIème.

L’expo traduit ainsi, de manière passionnée, le cri du cœur des artistes, révoltés par la perte de leur statut de « moteurs culturels », et le sentiment d’être, selon leurs termes, « mis au placard ».

« L’art , et rien que l’art, nous avons l’art pour ne point mourir de la vérité » (F. Nietzche)

A l’instar de la métaphore des poupées russes, ci-dessous, « faire sa part » consistait certainement aussi à :

  • transcender, picturalement, l’espace urbain (formes insolites, joyeuses couleurs…),
  • faire œuvre d’art, dans des lieux accessibles à tous,
  • favoriser la réflexivité (comprendre, formuler et interpréter le monde et les rapports humains),
  • nourrir l’intériorité humaine, pour ouvrir des chemins de pensée, par une spiritualité esthétique et onirique,
  • trouver un langage commun et créer une médiation citoyenne active, en attendant la réouverture des lieux culturels.
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Peintures de lumière végétales

« Trait d’union entre le soleil et la biosphère (1), la lumière est le cordon ombilical de la Terre » (La Terre d’abord).

Magniolias-Parc de Procé-Nantes©CuriousCat

Des espaces verts, des couleurs, une atmosphère… et quelques photos pour y déposer cette nouvelle écriture de lumière « grandeur Nature ».

Camélia-Jardin des Plantes-Nantes©CuriousCat

CuriousCat

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(1) Pour en savoir plus sur la thématique :

https://planet-vie.ens.fr/thematiques/manipulations-en-svt/la-photosynthese-generalites

https://planet-vie.ens.fr/thematiques/manipulations-en-svt/la-morphogenese-vegetale-action-dirigee-des-facteurs-de-l

Du Nadir au Zéphir, Héméra l’éternelle…

Pour ce 5ème anniversaire de blog, un hommage poétique à la lumière, déesse de nos jours, et quelques-unes des photos qu’elle m’a inspirées…

Du Nadir au Zéphir, Héméra l’éternelle…

©CuriousCat

‌Fille d’Erèbe, et de Nyx, tu lèves chaque jour leur voile d’obscurité,
De la couche d’Ether, conservant la brillance et l’ouranienne beauté.

Les paillettes dorées qui scintillent, joliment, dans tes grands yeux de velours,
Sont un signe lumineux de votre union céleste et d’un suprême amour.

Le cœur et les sens enflammés, par vos baisers de feu, ta lumière irradie,
Installant ton aurore, éclatante, rose orangée, par le ciel applaudie.

Sous ta caresse poudrée, et ce flot de clarté, Dame Nature, s’éveille,
Sa gracile vénusté, joliment sublimée par cette teinte vermeille.

De la pointe de ses pieds, jusqu’à son doux visage, elle renvoie ta lueur,
Tes perles de lumière, semblables à un collier, enchaîné à son cœur.

De saison en saison, Ô puissante Héméra, tes rayons étincelants,
Forment, sur ses drapés, d’iconiques entrelacs brunniens, or et argent.

©CuriousCat

Sous ton effet magique, le reflet vert des arbres, sur l’onde azuréenne,
Evoque l’art subtil d’une toile huilée ou d’une soie arachnéenne.

Ces peintures de lumière, et leur chromatique voyage impressionniste,
Exaltent les photographes, peintres et poètes, sensibles et artistes.

©CuriousCat

Comme un pinceau virtuel, ton prisme dépose ses illusions spectrales,
Mélange dosé de cyan, jaune, magenta, tel un vitrail de cathédrale.

Entre ombre et lumière, mon âme caméléon succombe au puissant mystère
De ces nomades irisés, qui se déplacent dans l’air, la mer ou sur terre.

Lorsque le jour finit sa course, du Nadir au Zéphir, ton globe d’airain
Diffuse son rouge feu, sous des nuées flavescentes, vers l’horizon sans fin.

Doucement, la pourpre se mélange à l’ambre et l’orange saumoné.
Dans le crépuscule, tu rejoins alors, pour la nuit, tes chers dieux éthérés.

©CuriousCat

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©CuriousCat

©CuriousCat

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Expo éphémère « Golden Age » : lumière de conscience artistique…

Mael BOUTIN-Golden Age-Orvault (44)©CuriousCat

Ouverte à tous et gratuite, l’exposition « Golden Age« , programmée du 16 octobre au 29 novembre 2020, a fermé ses portes, conformément aux mesures gouvernementales anti Covid-19.

Dans le cadre de ce projet, piloté par la société d’intérêt collectif Hacoopa, 24 artistes, réunis par Lady Bug et Arty Show, ont transformé une maison d’Orvault (métropole de Nantes), destinée à devenir une résidence partagée pour seniors, en lieu de street art éphémère et pop-up galerie.

Un mois avant son ouverture au public, ils y ont vécu, à demeure, s’y exprimant librement, du sol au plafond, sur 400 m2, partageant leurs parcours et visions respectives de l’âge d’or (du nom de la future résidence), dans un joyeux « déconfinement artistique« . (1)

Retrouvons notre enfant intérieur pour comprendre le rêve éveillé de ce « cercle de poètes chromatiques disparus » et en percevoir la symphonie holistique

« Où est l’enfance est l’âge d’or » (Novalis)

Tanala-Golden Age©CuriousCat

Pourquoi ce titre, « Golden Age » ?

L’âge d’or renvoie au temps passé, « prospère et mythique » de la création de l’homme et de la vie quasi éternelle. (2)

Sébastien BOUCHARD-Golden Age©CuriousCat

A l’instar de la chanson éponyme de Woodkid, Golden Age ressemble à un voyage mythique vers le bonheur éternel, une évasion de l' »ordinaire citadin« , une transcendance de la réalité, pour une reconnexion à soi et au monde.

Crespin©CuriousCat

Au carrefour de l’histoire de vie humaine, dans ses rapports au Vivant (animal et végétal), l’expo évoque les liens forts entre l’enfance et l’âge adulte, le refus de la souffrance, la jeunesse intemporelle

Allégoriques ou poétiques, les œuvres abordent aussi bien les valeurs d’abondance, de paix, de justice et de liberté, que les notions d’harmonie, entre les hommes et leur environnement, de douceur, de joie, de bienveillance et d’amour

Face à cette spiritualité esthétique, le panel d’émotions est aussi fort que la gamme chromatique picturale.

Qui sont les artistes et quels sont leurs messages ?

  • 2 artistes « guests surprise« 

Dans un esprit de communion partagée, chacun(e) a pris le temps d’expliquer les fresques issues de cette expérience, rare, de flow créatif in situ :

Au rez-de-chaussée

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Expo « Meute », à Nantes : la griffe chromatique d’un art sauvage

ROROlafrite-Expo Meute-La Griffe-Ateliers Magellan-Nantes©CuriousCat

Face à la pandémie Covid, les communautés artistiques semblent, plus que jamais, trouver dans le concept culturel du vivre ensemble, même éphémère, une force résiliente.

Pour fêter ses 5 ans, l’association rezéenne « La Griffe » a ainsi récemment invité 17 artistes à investir les ateliers Magellan de Nantes afin de créer une œuvre commune, »hors normes », sur le thème de la « Meute« .

Durant une dizaine de jours (29/09 au 10/10/20), le collectif a transformé cet ancien atelier de métallerie des bords de Loire en « écrin de couleurs, d’ambiances et de convivialité » (1), métamorphosant notre regard et exacerbant notre conscience, via son ajna démesuré.

Traversons à présent le « miroir du temps » pour revenir au 07/10 (date de ma visite) et laisser la magie, de cet extraordinaire imaginarium coloré, nous transporter ailleurs…

Chachitta (S.Jardy)-Expo Meute-La Griffe-Ateliers Magellan-Nantes©CuriousCat

A l’instar des loups, la symbolique identitaire du groupe est perceptible dès l’entrée de cette « tannière » urbaine : importance de disposer, même provisoirement, d’un « territoire » où se retrouver, « faire avec », autour de besoins et valeurs communs, reprendre des forces, en sécurité…

Crocs menaçants, tel « Akela » (l’imposant mâle alpha du « Livre de la jungle »), la « bête » rouge, jaune et bleue, fantasmagorique, du peintre-dessinateur Bartex (2), incarne, dans la matière, la « griffe débridée créative » de sa « horde », semblant veiller sauvagement sur son clan disparate : têtes félines, canidés et personnages variés en acier, entremêlés de peluches « de tous poils »…

D.BARTEX-Expo Meute-La Griffe-Ateliers Magellan-Nantes©CuriousCat
D.Bartex-Expo Meute-La Griffe-Ateliers Magellan-Nantes©CuriousCat

Fil rouge de l’exposition, l’imaginaire immerge le visiteur dans un espace surréaliste, digne d’univers cinématographiques aussi excentriques que poétiques (T. Burton, J.P. Jeunet…).

Sans accroc, l’équipe de la Griffe a su créer, in situ, avec le Bureau d’Etudes Spatiales, les conditions pour permettre aux artistes de conjuguer, au pluriel, leurs singularités (Katja Tigre de Feu, Roro la Frite, Juya Louisa, Gilles Bouly, David Bartex, KazyUsclef, Solenne Capmas, Mimi Bang, Willy Ténia, Freaky Nasa, Mathi MathosDogzilla, LL Cool Jo, Bambi, Oriane Poncet, Chachit).

Bricoleurs(euses), peintres, sérigraphes, plasticiens, sculpteurs(trices), collectionneurs(euses), costumiers(ères) et scénographes se sont ainsi transformés en « peintres du silence », « poètes du cri d’alerte », « pitres des maux »… tout en conservant leurs motivations respectives.

En maints endroits du hangar, les composantes oniriques et humoristiques, de cette confrontation « cœur à cœur », ouvrent de multiples pop-ups subliminales étoilées dans l’âme du visiteur.

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